MAISON DE MON PERE (LA)

LA MAISON DU PERE

Maurice Favre

Editions Sénevé

Maurice Favre est un homme qui a souffert et qui souffre. Le feu de l’épreuve, quasi quotidienne, dans son cas, n’a cessé de conduire lentement, mais sûrement, la totalité de sa personne vers une transparence, une acuité toujours plus forte, dans la perception des êtres et des choses. Ce sont ces qualités-là qu’il met au service de sa lecture personnelle de l’Histoire. L’histoire de la construction du Temple de Salomon, volet important de la vie, à la fois tourmentée et porteuse de promesses, du peuple d’Israël.

Dès le début de son analyse, d’une épopée au demeurant ardue, voire difficile dans son interprétation, l’auteur en saisit le sens le plus profond. Car si temple il y a, construit de main d’homme, c’est vers la signification ultime de cette oeuvre impresionnante qu’il convie le lecteur. La Maison du Père, cité éternelle, avec ses demeures multiples préparées depuis lopngtemps, n’est-ce pas l’aboutissement suprême du cheminement de l’homme, fils prodigue, à la recherche de son Créateur ?

Je retiendrai surtout cette phrase qui fournit la clé de la réussite ayant couronné l’élaboration et la construction du temple : « Les temps favorables pour construire passent par des temps de paix… et tout commence par l’intérieur de soi-même. » C’est le thème de la paix intérieure, quelles que soient les difficultés extérieures. Elle garantit effectivement la conformité, avec le dessein divin, de nos motivations les plus profondes et la perception, sans ambiguïté ni doute, de la direction à suivre pour demeurer dans l’harmonie du plan de Dieu à chaque tournant de notre existance.

Serge Tarassenko